La paroi de L'Escalès (photo G. Pellissier)

Le topo numérique ESCALADE AU VERDON 2024

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Ce topo est la version numérique, régulièrement mise à jour et augmentée du guide de référence 52 ans et 520 voies au Verdon de 2017.

Il présente une sélection élargie de voies dans les Gorges du Verdon et les parois alentours ainsi que plusieurs falaises sportives de proximité.
Vous y trouverez aussi de nombreuses grandes voies récentes et bien équipées dans des niveaux très abordables (<6a). Certaines sont déjà des classiques.
Au total le topo présente plus de 400 grandes voies et 34 secteurs de couennes*.
Chaque voie est tracée avec précision sur photo et sont précisés le style d’escalade, l’engagement, le matériel à prendre etc… . Les approches sont décrites avec rigueur et s’appuient sur des photos panoramique et/ou des plans.
Bref, Escalade au Verdon est un outil très complet et sûr pour grimper dans les Gorges !

* Nous avons inclus dans les secteurs de couennes, les secteurs sommitaux de la paroi de l’Escalès comportant une majorité de voies d’une longueur accessibles depuis le haut, comme Frime et chatiments ou la Carelle.

Ce topo est réalisé bénévolement par Simon Adlinger, Olivier Dobel-Ober et Pascal Faudou. Il est édité par le CD FFME Alpes de Hautes Provence.

Pour tout savoir sur ce topo: LES PAGES INFO

Les auteurs

Simon Adlinger : Arrivé tardivement au Verdon après des études d’ingénieur, il va vite rattraper le temps perdu en grimpant en une décennie la majeure partie des grandes voies et couennes de références des Gorges. Artisan du premier topo 50 ans et 500 voies, il marquera son passage avec l’équipement d’une des voies les plus longues et difficiles du Verdon : Le Pornographe du Topographe, avant de repartir vers d’autres horizons…

Olivier Dobel Ober : Après avoir renoncé à une carrière d’enseignant, Olivier s’installe à La Palud sur Verdon à la fin des années 80 comme moniteur d’escalade et de canyoning. Sa connaissance des Gorges et son aisance à la plume (et au clavier !) permettront d’agrémenter les bases du topo 50 ans et 500 voies d’escalade au Verdon. A plus de 56 ans, il ne lâche rien et continu à alimenter régulièrement son carnet de croix, …dans le 8 !

Pascal Faudou : D’origine Grenobloise. Il fait ses gammes dans les vieilles classiques de la  Chartreuse et du Vercors et plante ses premiers « spits » ( au tamponnoir !) à l’âge de 14 ans sur la falaise de Saint-Pancrasse. Après une première visite dans les gorges en 1981, le coup de foudre est immédiat. Pascal s’expatrie en 1988 à La Palud sur Verdon pour y vivre du métier de moniteur d’escalade et de canyon et bien-sûr pour assouvir sa passion dans l’eldorado de l’équipeur.

Un peu d’histoire…

Les frères Rémy escaladent la voie Geule d'Amour dans les Gorges du Verdon
Yves Remy dans Gueule d'amour années 80 (photo C. Rémy)

En 60 ans, Les Gorges du Verdon ont traversé toutes les époques de l’escalade rocheuse. L’histoire commence logiquement dans les fissures évidentes des grandes faces (parois du Duc et de l’Escalès). Le libre n’est alors pas une fin en soi. Aidés par un matériel de protection toujours plus performants, les grimpeurs sont de plus en plus forts et la difficulté augmente… et vice-versa.
La véritable révolution arrive d’outre-Manche. En 77, les Britanniques Peter Livsey et Ron Fawcett travaillent et libèrent plusieurs voies difficiles. Le libre pour le libre est arrivé dans les Gorges, le jeu a changé et il trouve de suite ses chantres : Patrick Cordier et Jean-Claude Droyer entre autres mais aussi les alors tout jeunes Patrick Bérault et Patrick Edlinger. Les grandes classiques sont libérées et des itinéraires toujours plus durs voient le jour. Une chose évolue peu : l’engagement ! Il est toujours important, écrasant pour certain. Le Verdon en général et L’Escalès en particulier est la falaise la plus réputée au monde.
L’escalade sportive explose et les grimpeurs se tournent vers des falaises de moins d’ampleur, toujours plus déversantes et les Gorges ne trustent plus la une des magazines. Le Verdon a atteint l’âge de raison…
De nouvelles voies et le rééquipement sécurisant (aseptisé diront certains) démocratisent largement les Gorges. On y voit un peu moins de stars * mais beaucoup plus de grimpeurs landa venus gouter au gaz légendaire du Verdon. Une drogue addictive.

* La baume spectaculaire de la Ramirole à l’entrée aval des Gorges risque d’attirer à nouveau les grands noms du moment. Outre une palanquée de voies en 9, c’est ici que se trouve DNA, le second 9c annoncé au niveau mondial. Il a été réalisé par Seb Bouin en mai 2022.

Si les grandes lignes de cette histoire sont sensiblement les mêmes pour toutes les grandes parois historiques, l’histoire du verdon est exceptionnellement riche en anecdotes, en exploits, en personnages… et en polémiques pas toujours stériles d’ailleurs. Il est impossible de les résumer en quelques lignes, voire en quelques pages.
Pour en savoir (beaucoup) plus, aller voir la page dédiée du topo Escalade au Verdon 2023 ICI.
Et pour TOUT savoir, il y a l’excellent livre de Barney (Bernard Vaucher) Les fous du Verdon aux éditions Guérin. La référence !
En apéro régalez-vous avec cette interview de Barney qui présente son livre et retrace 50 ans d’escalade au Verdon.

La voie d'escalade difficile du Verdon: Surveiller et Punir
Surveiller et Punir - Falaise de l'Escalès (Photo P. Poulet)

L’escalade au Verdon :

Le Verdon est le site que tout grimpeur de Grandes voies se doit d’avoir visité dans sa carrière, et ce quel que soit son niveau car au Verdon il y a de tout et pour tous dans un cadre unique.

Le site doit sa renommée à l’ambiance incroyable des grandes parois de l’Escalès et à son calcaire irréprochable. Sur ces grands murs gris fuyants, d’une raideur parfaite, rien n’arrête le regard ; le gaz est omniprésent. L’escalade y est très technique et exigeante, souvent soutenue dans la difficulté. Les gouttes d’eau ou les trous plus ou moins prononcés et plus ou moins espacées déterminent la difficulté. L’engagement parfois conséquent, notamment dans les voies historiques, est un facteur psychologique à ne pas sous-estimer.
Heureusement, on peut aussi goûter au frisson sans la peur du gros bobo dans des voies plus récentes à l’équipement anti-héro ou encore plus ‘’safe’’ en grimpant en moulinette les couennes sommitales de L’Escalès. Ce n’est pas très glorieux mais ça en remue déjà pas mal.

Ça c’est le Verdon cliché ! Mais le Verdon ne se résume pas à ça!

Il y a les fissures d’abords, lignes d’assaut des pionniers. Elles sont souvent mythiques ( La Demande, Les Barjots, Ula …) de toute tailles et très peu équipées. Il y a aussi les bombés et les gros dévers de certains secteurs ( l’Estellié, le Duc) où l’escalade, en plus d’être toujours aussi technique devient en plus franchement physique.

Il est possible d’aborder le Verdon un peu plus en douceur, par la bande. De nombreuses falaises périphériques proposent des voies modernes dans tous les niveaux où l’engagement et l’ambiance sont revus à la baisse sans que la qualité de l’escalade n’en pâtissent (Le Don de l’aigle, Moyen Eycharme, Vernis, bas et haut Galetas)

L’Artif

Les grands itinéraires d’artif sont aujourd’hui moins fréquentés mais conservent toujours leurs adeptes ; des grimpeurs peu pressés mais au moral d’acier, des rois de la bricole. Si ça vous tente, vous pouvez vous initiez en toute sécurité sur l’école d’artif au pied de la Paroi Rouge. Une formation qui peut être utile car de nombreux itinéraires ‘’en libre’’ nécessitent au commun des grimpeurs quelques connaissances d’artificier.

Seb Bouin dans la voie d'escalade La double directe - Gorges du Verdon
Seb Bouin dans La Double directe (Photo Yan Novak)
Escalade artificielle sur la Paroi Rouge dans les Gorges du Verdon
Escalade artificielle à la Paroi Rouge (photo Guides06)

Les couennes

Enfin, pour les journées ‘’de repos’’, en cas de temps menaçant, ou tout simplement si vous êtes plus attirés par les couennes que les grandes voies, les falaises sportives sont nombreuses dans les Gorges ou a proximité. Là encore il y en a pour tous et dans tous les styles, de la dalle ultra technique du Labo, des murs surplombants à trous du Pas d’Issane ou encore les dévers à colos de Hulk et la Ramirole.

L’engagement / L’équipement :

Première chose : Face à un équipement à l’aspect dangereux, rien ne remplacera la prudence et le bon sens.

Au Verdon, l’engagement n’est pas systématique mais il fait parti de la règle du jeu dans la plupart des voies historiques. Il peut être dû à l’espacement des points, décidé par l’ouvreur ou tout simplement à l’état de délabrement avancé de l’équipement en place. Heureusement, l’énorme travail d’entretient entrepris ces dernières années a porté ses fruits et la plupart des itinéraires classiques ont été rééquipés. On parle ici de centaines de voies rééquipées !
Dans les voies peu parcourues en revanche, c’est un peu le musée de l’escalade avec toutes les formes de plaquettes et de pitons imaginables, artisanaux ou non et généralement plus très vaillants.

L’engagement est aussi lié à la morphologie des Gorges. Dans de nombreuses voies la retraite est difficile, voire impossible (accès en rappel et départ depuis un jardin perdu, traversées…). A moins d’avoir une mentalité très joueuse, éviter donc de vous y lancer les jours de météo incertaine, et surtout en cas de risque d’orage.

Enfin, la tendance actuelle est à un équipement plus rapproché et à des longueurs toujours plus longues. En conséquence le nombre de dégaines a emporter a augmenté et la norme se situe désormais à une quinzaine de dégaines.

Pour en savoir plus c’est ICI  et

O. Michelot dans Le Pornographe - 7b+ / Secteur Pichenibule.

Quand grimper au Verdon

Il est possible de grimper toute l’année dans le Verdon en jouant avec les orientations. Cependant les intersaisons sont à privilégier car l’été est très chaud et seuls les secteurs à l’ombre sont fréquentables. L’été est aussi la saisons des orages, aussi soudains que violents. C’est une expérience à éviter autant que possible…
En hiver lorsque souffle le mistral, il fait très beau mais …très froids ! les parois au Sud, pas encaissées sont alors des coins de paradis.

Toutes les ficelles météos pour grimper dans les Gorges ICI

Ça s’est passé au Verdon…

Opéra Vertical, film culte… et chute culte ! (à 5min.10)

Une voie d’escalade (Ula) prétexte à une interview de Nicolas Favresse

Monique Forestier grimpe Tom et je ris, une des plus belles lignes du Verdon.

escalade artificielle: Nagazaki
Pitons, coins de bois, plombs, coinceurs, du temps et de l’astuce

Pour grimper un peu plus loin…mais pas trop loin

Voici quelques topos numériques pour grimper dans les régions alentour.

Tous les topos disponibles sur l’application OmegaRoc sont visibles ici: Les topos OmegaRoc