Topo d'escalade à l'Aiguille du Midi
Pour les grimpeurs, la Face Sud de l’Aiguille du Midi est, avec le Grand Capucin et Les Drus, la paroi la plus réputée du massif du Mont Blanc. La voie Rébuffat-Baquet est l’immense classique de la face mais de nombreux autres itinéraires plus récents, souvent plus exigeants, sont l’occasion de venir et revenir grimper à l’Aiguille.
En tout, une vingtaine de voies ont été ouvertes sur ce granite exceptionnel. Vous les trouverez dans les topos de Michel Piola : Aiguille du Midi – La Dame du lac et Aiguille du Midi, secteur Rébuffat
Les topos numériques pour grimper à l’Aiguille du Midi
Les Fiches Granite Secteur Dame du Lac et Secteur Rébuffat
On ne présente plus Michel Piola, l’un des ouvreurs-équipeurs les plus prolifiques du massif du Mont Blanc. Il est aussi l’auteur de topos sur l’Envers des aiguilles et les Aiguilles rouges.
Ses guides sont aujourd’hui des ouvrages de références loués pour leur précision.
Dans ses FICHES GRANITE, Michel Piola se concentre sur quelques parois particulièrement intéressantes pour les grimpeurs et augmente encore le niveau d’information avec des schémas extrêmement précis, énumérant pour chaque voie le matériel en place et celui à emporter.
Ces schémas sont particulièrement précieux sur cette face où se croisent de nombreuses voies. Michel connaît parfaitement cette face emblématique dont il a gravi chaque itinéraire ( et ouvert plusieurs d’entre eux). Il y est aussi revenu à plusieurs reprises pour en rééquiper la plupart.
Les deux FICHES GRANITE couvrant l’Aiguille du Midi sont disponibles sur l’appli OmegaRoc.
L’escalade en Face Sud de L’Aiguille du Midi
La Face sud de l’Aiguille du Midi est un superbe bouclier minéral qui offre sur un peu plus de 200m toutes les facettes de l’escalade sur granite : Des fissures parfaites, des dièdres sans défauts, des dalles pour équilibristes et quelques dévers stimulants. Bref, une escalade où technique et physique fonctionne souvent en vases communicants. On peut toujours remonter en Dulfer une belle fissure à main mais c’est bien plus usant (surtout à 3600m) et difficile à protéger.
Coté équipement justement, les lignes de fissures sont généralement à protéger. On y trouve quelques pitons, beaucoup plus rarement un spit ‘’de sécurité’’.
Les passages en dalle sont équipés plus ou moins aérés en fonction des convictions de l’ouvreur.
La vingtaine de voies qui se croisent et s’entrecroisent permettent de nombreuses combinaisons dont certaines sont devenues de grandes classiques :
La Mazeaud/Rébuffat/Desmaison pour une escalade technique ET physique.
La Directe des trois dièdres combine les dièdres des voies Mazeaud, Ma Dalton et Desmaison. Une escalade thématique !
Coté stratégie, il y a trois écoles, chacune avec ses avantages et ses inconvénients :
– La plupart des cordées optent pour l’approche via l’arête Est et, du sommet, gagner la terrasse Rébuffat et les infrastructures de l’aiguille en un rappel de 30m. Dans ce cas il faut grimper avec tout le matériel glaciaire nécessaire à l’approche et c’est souvent le second qui en pâtit.
– On peut aussi privilégier de grimper léger en laissant au pied les grosses et les crampons et redescendre en rappels. Dans ce cas il faut remonter à l’aiguille par l’arête. Et dans ce sens, ça dure bien plus de 20 minutes…
– Enfin, il est possible de faire l’approche en rappel depuis le sommet qui se gagne en une longueur depuis la Terrasse Rébuffat. Mais en cas de but, il est indispensable d’avoir le matériel glaciaire nécessaire pour remonter par l’arête.
Bref trois méthodes, trois philosophies !
Tout ce beau caillou plein de promesses se dresse à à peine une heure du cœur de Chamonix. 30 minutes de téléphérique pour avaler 2800 de dénivelés et rejoindre l’aiguille, 5 minutes de slalom entre les touristes pour gagner l’arête Est et 20 minutes de descente en crampon jusqu’au pied de la paroi. Le panorama est époustouflant. On grimpe au-dessus de l’immense plateau glaciaire de la Vallée Blanche, bordée d’Est en Ouest par La Verte, Les Grandes Jorasses, La Dent du Géant, La Tour Ronde, les séracs du Tacul et, surveillant ses troupes, le Mont Blanc himself.
Attention : terrain haute montagne
Le contraste est saisissant lorsqu’on sort du tunnel qui donne accès à l’arête Est. Il y a trente secondes on déambulait au ‘’salon de l’appareil photo’’ et d’un coup on se retrouve au sommet d’une arête effilée, bien raide à droite et encore plus raide à gauche. Crampons et encordement indispensables !
20 minutes de descente où il vaut mieux regarder ses pieds plutôt que le paysage et on pose la main sur le plus beau rocher du monde…
Du granite de rêve, un soleil chaleureux, une approche rapide et quelques cordées dans le voisinage (on grimpe rarement seul à l’Aiguille) font vite oublier qu’on est en haute montagne. Les premiers passages physiques vous rappellent rapidement qu’il manque quelque chose dans l’air que vous respirez. Et si l’ombre vous rattrape, j’espère que vous n’avez pas oublié la doudoune.
La météo peut aussi changer soudainement et les températures s’effondrer. Il est indispensable de consulter le bulletin du jour.
L’escalade à l’Aiguille du Midi c’est une escalade plaisir pour grimpeur vigilant et expérimenté.
Ça s’est passé à l’Aiguille du Midi…
Ballade pour Aurelia, Quand Yannick s’enméle et Le fou de l’Aiguille.
Une escalade technique loin des lignes de fissures.
Le célèbre toit de Ma Dalton en libre.
En A1 ça passe aussi…
La Rébuffat Baquet par les auteurs eux-mêmes.
Extrait du film Entre Terre et ciel.
La combinaison Midi sonne/Sortie Desmaison.
L’escalade en fissure dans toute sa diversité.
Pour grimper un peu plus loin…mais pas trop loin
Voici quelques topos numériques pour grimper dans les régions alentour.
Tous les topos disponibles sur l’application OmegaRoc sont visibles ici: Les topos OmegaRoc
