Le topo numérique Escalade – Les Calanques – Edition 2023
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Ce topo est la version numérique du livre Escalade – Les Calanques. Il présente une sélection élargie des escalades dans le massif des Calanques. On y trouve les sites sportifs bien sûr mais aussi de nombreux secteurs de grandes voies.
Il a été conçu en respectant plusieurs critères : assurer une couverture du massif la plus complète possible, répondre à la diversité des attentes et des goûts du public grimpeur et susciter de l’intérêt pour tous les types de pratique.
Un grand soin a été apporté aux tracés des voies sur photo. Les accès sont décrits précisément et s’appuient sur des plans. Enfin pour chaque falaise, nous indiquons le temps d’approche, la longueur de corde nécessaire, l’orientation, le nombre de voies, la difficulté moyenne et la fourchette des difficultés.
Ce topo est réalisé par l’association Les Grimpeurs et édité par le CT FFME Bouches-du-Rhône.
Pour tout savoir sur ce topo: c’est ici
Un peu d’histoire…
L’histoire de l’escalade dans les Calanques a débuté en 1879 avec l’ascension de la Grande Candelle et colle à l’évolution de l’escalade en Europe. La motivation des premiers pratiquants est tournée vers la conquête des sommets. Sommets que l’on atteint par des voies toujours plus difficiles. Les évolutions matérielles font bien sûr évoluer la pratique, et avec les pitons arrive l’artif. C’est à cette époque que Gaston Rébuffat et Georges Livanos (dit Le Grec) deux marseillais, grimpeurs de renommée internationale, fréquentent le massif. Le niveau atteint rivalise alors avec celui des Dolomites, Mecque de l‘alpinisme rocheux.
Au fil des ans, l’escalade trace sa route, de plus en plus indépendante de l’alpinisme. Aux pitons, succèdent les premiers pitons à expansion puis arrive le perfo à accus. Comme ailleurs en Europe le niveau explose et les falaises sportives se multiplient.
Depuis 2012, un nouvel acteur a fait son apparition et influe considérablement sur la suite de l’histoire : Le Parc National des Calanques (PNC) et les réglementations spécifiques qui en découlent.
Depuis une vingtaine d’année, les ouvreurs sont aussi (et surtout) devenu des rééquipeurs. Sur ces parois directement sous l’influence des vents marins, le matériel en acier se corrode extrêmement vite et le rééquipement systématique s’impose souvent. Ce sont les nouveaux héros des Calanques…
Ceci n’est qu’un survol extrêmement rapide de 150 ans d’escalade dans les Calanques.
Pour en savoir plus: c’est ici.
Ou en lisant l’excellent livre de Bernard Vaucher : Des rochers et des hommes : 120 ans d’escalade dans les Calanques
L’escalade dans les Calanques de Marseille
Au-delà de l’escalade intrinsèque, grimper dans les Calanques c’est grimper dans un univers unique, dominé par le minéral et la mer, omniprésente.
Dans ce havre de nature, cette poche de liberté au cœur d’un territoire hyper-urbanisé, le jardinier céleste a su faire pousser les cailloux comme nulle part ailleurs. Des centaines de falaises de calcaire blanc hérissent ce jardin Zen gigantesque. Les couleurs sont tranchées : le blanc éblouissant de la roche qui surgit de la mer bleu profond, et la végétation, discrète, tapisse de vert les fonds de vallon et éclabousse les versants et les vires. En fond, le ciel, brulé par le soleil d’été, plus profond lorsque souffle le mistral d’hiver décide de la tonalité générale.
Grimper dans un tel univers est une activité de privilégié.
La grimpe :
La couleur blanche et la compacité du calcaire des Calanques est caractéristique des calcaires de type urgonien. Sur des profils généralement très raides, l’escalade est plutôt technique sur petites prises dès que la cotation monte. Mais ce ne sont là que des généralités qui reflètent mal la diversité extrême de l’escalade dans les Calanques qui va de la dalle à gouttes d’eau au toit à concrétion au plafond des grottes.
Les Calanques sont aussi réputées pour les traversées aériennes surplombant directement la mer. Ces voyages extraordinaires sont réservés aux cordées homogènes et débrouillées car certains itinéraires demandent beaucoup de manips et pas mal de flair.
Les voies d’arêtes sont une autre spécialité des lieux. Dans les Calanques, le relief prend souvent la forme d’aiguilles, de lames ou de mesas calcaires, dessinant des arêtes si tentantes (et plus abordables que les faces) qu’elles furent souvent le but des premiers grimpeurs du massif. L’escalade y est généralement de niveau modéré et la vue toujours époustouflante. Certaines, comme l’arête de la Cordée et l’Arête de Marseille sont devenues des hyper-classiques.
Grimper dans les calanques c’est aussi côtoyer plus d’un siècle d’histoire de l’escalade. Sur certaines falaises cohabitent en bonne intelligence couennes modernes, grandes voies historiques rééquipées ou non et itinéraires d’artifs alambiqués.
Malheureusement, plus de cent ans d’escalade, ça laisse des traces, même sur le meilleur calcaire qui soit. Plusieurs voies historiques de niveau modeste sont très patinées. Mais bon, encore une fois il y en a tellement et de top qualité…
Les seuls qui auraient le droit de râler ce sont les « neuviste ». En effet les Calanques manquent de voies extrêmes avec « seulement » quatre 9a annoncés en 2023. C’est bien la seule chose que vous ne trouverez pas ici en quantité importante. Mais il y a plusieurs projets à libérer… Mutants welcome!
L’équipement :
Première chose : Face à un équipement à l’aspect dangereux, rien ne remplacera la prudence et le bon sens.
Sur les falaises du département des Bouches-du-Rhône et surtout dans les Calanques où la corrosion est très importante, le CT13 FFME réalise des campagnes de test sur le matériel depuis plus de trente ans. On peut ainsi voir l’évolution de certains matériaux et évaluer la résistance des aciers, des inox ainsi que des colles mises en place pour les scellements. Ces tests montrent que le matériel est dans l’ensemble fiable. Lors des rééquipements (très nombreux), ces nouvelles connaissances sont bien sûr prises en compte. Les falaises se débarrassent ainsi progressivement de leurs vieilleries et deviennent plus sûres.
De nombreuses grandes voies (pas toujours très grandes d’ailleurs) n’ont pas été systématiquement rééquipées et on peut y trouver de tout. Le pire y côtoie le meilleur ! Pour s’aventurer dans ces voies où les points en place ne sont pas toujours substituables par des friends ou des coinceurs, il est préférable d’avoir une certaine expertise es ‘’viellissement des matériaux en milieux marin’’.
Commencez votre apprentissage en lisant le chapitre traitant de l’équipement dans le topo.
On trouve de tout dans les Calanques, mais comme on trouve de l’excellent dans tous les niveaux et dans tous les styles, en couenne ou en grande voie et ce pour 3 vies de grimpeur, il faudrait être masochiste pour aller se fourrer volontairement dans la panade. A moins d’être adepte du grand frisson… et ça, ça se respecte.
Le Parc National des Calanques
Le massif des Calanques est un havre de nature jouissant d’une biodiversité exceptionnelle au cœur d’une région très peuplée. Aux déprédations humaines, volontaires ou non, s’ajoute le stress hydrique de la période estivale et des risques d’incendies qui en découlent.
Pour protéger le massif, le Parc National des Calanques (PNC) a été créé en 2012. Il est à la fois terrestre et maritime. Indispensable pour préserver le massif, le PNC est depuis sa création, sujet à controverse à cause d’une réglementation sur les activités de pleine nature que beaucoup jugent mal adaptée et incohérente.
Pour en savoir beaucoup plus sur le PNC:
Les chapitres Protéger les Calanques et PNC de l’introduction du topo Escalade dans les calanques.
Le site web du PNC
Les pages spécifiques du site web de l’OMT de Marseille
Pour en savoir plus sur la réglementation en vigueur:
Le chapitre Réglementation du topo
Les pages dédiées du site web du PNC
Plus de photo?
Les photos de cette page web ont été gracieusement fournies par Papick Bracco, photographe et moniteur d’escalade basé à Marseille. Pour voir beaucoup plus de ses photos, rendez-vous sur la galerie de son site: Bonnegrimpe.com
Ça s’est passé dans les Calanques…
La traversée Face à la Mer.
Barney, le playboy des Calanques
Après les traversées marines, les arêtes aériennes. Un très beau projet et de super images.
Un hommage au Grec, le plus grand grimpeur des Calanques.
Quelques classiques des Calanques pour aborder l’histoire et les menaces sur le massif.
Pour grimper un peu plus loin…mais pas trop loin
Voici quelques topos numériques pour grimper dans les régions alentour.
Tous les topos disponibles sur l’application OmegaRoc sont visibles ici: Les topos OmegaRoc