
L’escalade dans la région de Montpellier
Un peu à l’écart des sites hyper connus du Sud-Est, l’arrière-pays montpelliérain recèle de très belles falaises sportives mais aussi de nombreuses parois un peu plus hautes surtout fréquentées par les grimpeurs locaux.
Parmis elles, deux sites font l’objet d’un topo numérique : Le Thaurac et L’Hortus.
Ces topos ont été réalisés par Fabien Roumanille et Loïc Le Denmat, deux des équipeurs et rééquipeurs les plus actifs de la région.
Les bénéfices générés par la vente de ces guide sont réaffectés en partie à l’entretien et au développement des falaises autour de Montpellier.
Le topo numérique Escalades au THAURAC
VOIR / ACHETER le topo sur l’application OmegaRoc
Les falaises du Thaurac constituent le plus grand site d’escalade de la région montpellieraine. Dressées de part et d’autre des gorges de l’hérault elles offrent une grande variété de styles, de niveaux et surtout d’orientations qui permettent à chacun de grimper tout au long de l’année.
Ce topo est la version numérique du guide Escalade au Thaurac, régulièrement réédité et mis à jour depuis 1989. Il présente plus de 1200 voies réparties sur une cinquantaine de secteurs.
Chaque secteur est présenté sur photo avec des tracés de voies clairs et précis et les approches sont illustrées de photos panoramiques pour s’orienter efficacement.
Le topo numérique Escalades à l’Hortus
VOIR / ACHETER le topo sur l’application OmegaRoc
Cette nouvelle édition présente la totalité des voies de la falaise c’est-à-dire près de 115 grandes voies et 70 couennes.
Sur cette paroi très raide d’une centaine de mètres de hauteur, la densité de voie est très importante. Les tracés sur photos très précis permettent de suivre à coup sûr l’itinéraire choisi.
Situé à une quinzaine kilomètre de Montpellier, la falaise de l’Hortus domine la plaine et les vignobles réputés. Orienté Sud, elle est parfaite en arrière-saison et l’hiver.
Sans être élitiste, l’Hortus est réservé aux grimpeurs expérimentés.
Les autres falaises incontournables de la région:
Claret
Claret est la seule vraie star de stature internationale. Avec environ 200 voies et une trentaine de mètres de haut, c’est une pure falaise sportive. Le niveau moyen est élevé et tourne autour de 7a/7b. Sur ce rocher stratifié qui fait penser à un gigantesque escalier renversé, l’escalade est exigeante, généralement déversante avec quelques passages de toits redoutables. Et pour arranger les choses, l’engagement légendaire n’est pas une légende.
Pour en savoir plus sur Claret : Grimper.com

Saint-Bauzille-de-Montmel
Proche de Montpellier, Saint Bauzille-de-Montmel (Saint Bau pour les intimes) est une autre falaise d’importance qui convient à tous, du débutant au haut niveau. L’escalade est technique, sur mur vertical à petites (voire très petites) prises. De nombreuses voies sur un profil plus incliné combleront les grimpeurs de 5a – 6a.
Pour en savoir plus sur Saint-Bauzille-de-Montmel: Montagne Mag (pages 14-18)

Saint-Jean-de-Buèges
La haute falaise de Saint-Jean de Buèges surplombe le magnifique petit village médieval du même nom. Comme souvent dans la région, couennes et grandes voies cohabitent. L’escalade est variée, assez engagée dans les grandes voies. Les différentes orientations permettent de grimper toute l’année.
Pour en savoir plus sur Saint-Jean-de-Buèges: Escal’O Sud

Le Pic Saint-Loup
Juste en face de L’Hortus se dresse la face Nord du Pic Saint Loup, parcourue de nombreuses grandes voies pour la plupart historiques. L’équipement y est mixte et les coinceurs sont indispensables pour combler l’espace entre des pitons plus ou moins âgés.
Et puis, perché à mi-paroi il y a la Baume des Escargots, une conque immense truffée de colos et de voies très très dures. Ici on s’échauffe dans le 7 et on grimpe dans le 8 ou le 9 !
Pour en savoir plus sur La Baume des escargots: Outdoor experience

Saint-Guilhem-le-désert
Au nord-Est de Montpellier, le cirque calcaire qui domine le village de Saint-Guilhem-le-désert héberge de nombreuses grandes voies de 150 à 200m de haut. Réparties sur deux faces principales orientées au Nord (La Bissone) et au Sud-est (Le cirque du Bout du Monde) elles permettent de grimper toute l’année à l’exception des froides journées d’hiver. L’escalade est plutôt physique (surtout à la Bissone) et la plupart des voies nécessitent l’usage des coinceurs.
Dans le Cirque du Bout du Monde quelques secteurs de couennes ont vu le jour. Là encore rien de facile…
Pour en savoir plus sur Saint-Guilhem-le-Désert: Topo-Thaurac

En plus de ces sites majeurs, l’arrière-pays montpellierain offre de nombreuses falaises plus modestes où il fait bon passer une journée : Valflaunès, la falaise de Saugras, le Clocheton des Matelles, le Joncas…
Le Thaurac et les Gorges de l'Hérault

Le développement de l’escalade au Thaurac
On est dans les années 60 et c’est bien entendu dans les faces les plus hautes (La Grande Face et L’Euzière) que tout a commencé, à force de pitons, d’étriers et de coinceurs. Nombre de ces voies historiques de 3 à 5 longueurs ont été rééquipées* et sont régulièrement parcourues, d’autres moins intéressantes ont sombré dans l’oubli et les dernières ont partiellement disparu sous des ouvertures plus récentes.
Depuis les années 90, les secteurs de couennes se sont multipliés. Les plus importants se trouvent en rive gauche des gorges de l’Hérault (le Mur des Lamentations) et aux alentours de la Grotte des Demoiselles. Les voies les plus abordables, et elles sont foison, remontent un beau calcaire gris, souvent technique mais assez sculpté de réglettes, fissures, écailles et trous. Lorsque ça penche d’avantage le calcaire devient ocre et se couvre de concrétions plus ou moins proéminentes. L’escalade est exigeante et la lecture peu évidente. Les très gros dévers sont rares mais on trouve tout de même quelques beaux bombés ou plafonds pour les fans.
* Certaines grandes voies classiques sont en TA ou partiellement équipées.
L'Hortus

l’Hortus
La montagne de l’Hortus culmine à 512m et présente une belle face Sud bombée, qui s’incurve vers l’Est .
Variant entre 80 et 120m, la falaise est de hauteurs modestes, mais la verticalité permanente, le socle en pente et l’absence de vis à vis créent une atmosphère vraiment aérienne dès la première longueur. Rien n’arrête le regard, si ce n’est la face nord du Pic Saint Loup, la falaise sœur, parfaite complémentaire de l’Hortus. On domine la forêt de chêne et les vignobles réputés de la région (ça c’est pour l’après-grimpe).
L’escalade à l’Hortus
En s’élevant sur la paroi, on parcourt les âges géologiques, quelques millions d’années de sédimentation. Le calcaire, parfois un peu délité dans le bas, deviens de plus en plus solide mais aussi plus sculpté pour devenir excellent dans la partie supérieure.
L’escalade est soutenue et raide avec des protections un peu aérées. Et comme de plus, les cotations sont réputées un peu sèches, ces grandes voies de 3 à 5 longueurs, ne sont pas à sous-estimer.
Un siècle d’escalade
Depuis 1930, et l’ouverture de la cheminée Arnal, les générations de grimpeurs languedociens se sont succédées sur cette falaise de proximité.
A la fin des années soixante-dix, les lignes les plus évidentes sont déjà parcourues. Beaucoup sont mixtes, alliant escalade libre et artificielle. L’évolution se poursuit alors par l’ouverture de lignes moins évidentes, facilitée par l’utilisation des pitons à expansion qui permettent de s’aventurer dans des zones plus compactes.
Des voies toujours plus dures trouvent leur place et les pas d’artifs sont peu à peu libérés.
Aujourd’hui, la zone de la falaise ouverte à l’escalade est à présent quasi saturée et il est très difficile d’y trouver des lignes intéressantes dans un rocher de qualité acceptable.
À l’avenir, il reste aux grimpeurs qui voudront s’impliquer dans la vie du site un considérable travail d’entretien et de rééquipement.


Quand grimper à l’Hortus :
Bien protégée des vents nord et Nord-Ouest, l’Hortus est une falaise d’hiver parfaite. Elle est aussi très agréable en avant et arrière saison.
L’été, les plus motivés peuvent attendre le début d’après midi pour grimper dans les secteurs de droites mais la face Nord du Pic Saint Loup ou les falaises des Gorges de l’Hérault sont plus adaptés à la période estivale.
Ça s’est passé sur les falaises de la région…
De belles images des Lianes du temps , une grande classique abordable de La Grande Face (Thaurac)..
Beaucoup moins abordable: Un épisode de la série Hidden Gems de Seb Bouin qui grimpe à la falaise de l‘Epingle à cheveux (Thaurac)
La folle histoire d’une slack au-dessus de l’Hérault: Mythique!
Moins fun mais très instructif: La cohabitation réussie des grimpeurs et des bébètes à plumes à Claret.
Pour grimper un peu plus loin…mais pas trop loin
Voici quelques topos numériques pour grimper dans les régions alentour.
Tous les topos disponibles sur l’application OmegaRoc sont visibles ici: Les topos OmegaRoc
Remerciements:
Merci à Sam Bié, Yves Mariaud et Cathrine Coq d’avoir accepté que nous utilisions leurs photos pour illustrer cette page.