escalade dans la vallée des Eaux claires - présentation
Joshua Fourteau dans le Bi-ctateur.
Fred Rouhling dans la voie De l'autre coté du ciel

 

Grimper dans la vallée des Eaux Claires

Le site d’escalade des Eaux Claires est constitué d’une trentaine de falaises de hauteur limitée bordant la vallée du même nom. Un cadre bucolique et reposant pour une escalade généralement dense et explosive !

Ci-contre: Fred Rouhling dans De l’autre coté du ciel. (photo Tim Kemple)

Le topo numérique Escalade Vallée des Eaux Claires

VOIR / ACHETER le topo sur l’application OmegaRoc

Avec près de 600 voies réparties sur une cinquantaine de secteurs, Les Eaux Claires est le site majeur de la région, porté à la célébrité par les réalisations futuristes de Fred Rouhling dans les années 90.

Ce topo est la version numérique du guide édité en 2012 . Ce dernier est en cours d’actualisation en vue d’une réédition.
Avec la version numérique vous profiterez de ces mises à jour au fur et à mesure de leur parution.
Ainsi, les tracés, actuellement sur schéma évoluent vers des photos pour plus de clarté.

Ce topo est réalisé par par le CAF Angoumois, qui gère le site.
Les bénéfices générés par la vente de ce guide sont réaffectés à l’entretien et au développement de la falaise des eaux Claires. 

Escalade aux Eaux Claires (photo CAF Angoumois)

Le style d’escalade

Des faces remplies de… petits trous, des petits trous, toujours des petits trous…
Des monos, des bi-doigts, aussi des tri-doigts…

Voici l’escalade aux Eaux Claires introduite en chanson.
Sur un calcaire compact et truffé de trous (vous l’aurez compris), l’escalade est à doigts et ce sont la qualité des dits trous, leur éloignement et bien sûr l’inclinaison qui déterminent la difficulté des voies.
La gestuelle est riche et esthétique, assez typée bloc, et les nombreuses prises intermédiaires permettent souvent de trouver ses propres méthodes.
La hauteur des voies étant limitée (18m pour les plus hautes), l’escalade est vite violente, voire explosive, notamment dans les bombés de départ plus ou moins prononcés. En association avec la force dans les doigts, c’est la rési qui fait la différence.

Si ce sont les grimpeurs évoluant dans le 6c et bien au-delà qui sont favorisés, les plus modestes ne sont pas oubliés dès que le profil se couche un peu. Ils trouveront une trentaine de voies de niveau 3 et 4 et plus de cinquante voies de niveau 5.

Bon à savoir :
– Les relais se font sur des points situés sur le plateau à la sortie des voies et sangles et mousquetons à vis sont nécessaires.
– La voie finit souvent sur le plateau pré-cité avec un bon vieux réta piscine.
– Le nom des principales voies est inscrit à la peinture rouge à leurs pieds.

Un peu d’histoire… La Vielle Dame

Sa naissance remonte à 80 millions d’années, époque dénommée crétacé moyen où l’eau envahissait encore la Charente et où la compression de mollusques fut à l’origine des calcaires d’âge turonien qui composent nos falaises actuelles. Il y a quelques millénaires, les Homo Sapiens Grimpadus habitèrent ces grottes et furent les premiers tailleurs de prises. Dans les années 50 du vingtième siècle, la bande des docteurs angoumoisins courtisa la vallée à la fleur de son âge. Équipés de knickers, marteaux, pitons et tricounis, ils y ouvrirent les premières voies. La renommée de la vallée s’étendit rapidement et les grands noms de l’époque (Lionel Terray, Gaston Rebuffat, René Desmaison et les frères Ravier) vinrent lui rendre visite. Elle connut des moments heureux et ses courtisans lui écrivirent des poèmes sous forme de topos. Elle connut aussi des peines et dut endurer des conflits d’éthique : les guerres des spits, de l’artif, des tire-clous, de la magnésie et de la moulinette. Par un beau matin de printemps, dans les années 80, J.-C. Droyer et ses disciples nous apportèrent la lumière, l’escalade moderne et l’apparition des premiers 8a. Dès lors, les grimpeurs se firent plus nombreux et s’appliquèrent à préserver la vallée vieillissante par quelques liftings d’équipement et de nettoyage réguliers.
Notre génie charentais Fred Roulhing y fit ses premiers pas de grimpeur et atteignit les sommets de son art dans les années 90 ; Hugh est devenue « LA VOIE » et a connu sa première répétition seulement en novembre 2001. À l’approche de l’an 2000, les mauvais augures prévoyaient quelques catastrophes : queue et péage pour l’accès aux voies et transformation de la vallée en Lunapark avec plan d’eau, pédalos et Aqualand, petit train pour touristes, McDonald’s et boîte de nuit avec laser. En fait, il n’en fut rien et la seule tentative de pénétration du modernisme fut l’installation d’une cabine téléphonique que la venue des téléphones portables et l’ouragan de cette fin de siècle mirent à terre. Ainsi retrouve-t-elle en ce début de siècle son aspect quasi originel. Si tu veux conserver très longtemps la Vieille Dame avec les beaux restes qu’elle t’offre aujourd’hui, prends soin d’elle et respecte-la.

Olivier TROUFFIER

Chloé Rouhling dans Le pillier des mille pattes (photo Sam Bié)

Ça s’est passé aux Eaux claires…

L’incontournable pour remonter l’histoire et visiter les mythiques Hugh et De l’autre coté du Ciel avec en bonus un petit tour du coté d’Akira.

Et l’original avec Fred Rouhling himself.

Une visite moins extrème des Eaux claires.

L’histoire des prises taillées racontée par Fred Rouhling.
Deuxième partie ICI. (l’histoire d’Akira). On n’est pas aux Eaux claires mais c’est tellemnt intéressant… et polémique.

Pour grimper un peu plus loin…

Tous les topos disponibles sur l’application OmegaRoc sont visibles ici: Les topos OmegaRoc

Remerciements:

Merci à Sam Bié (une fois de plus!) et Tim Kemple d’avoir accepté que nous utilisions leurs photos pour illustrer cette page.