
L’ESCALADE DANS LE BRIANÇONNAIS
Situé au cœur des Alpes du Sud, le Briançonnais est une terre bénie pour l’escalade sous toutes ses formes. Des sites de blocs réputés comme celui d’Ailefroide aux (très) grandes voies rocheuses type Pilier Sud des Ecrins, chacun grimpe à sa dimension.
Pour vous guider, les topos Cambon sont la référence. Pour l’instant, seul le tome sur la vallée d’Ailefroide est disponible en version numérique
Le topo numérique ESCALADES AUTOUR D’AILEFROIDE
Ce topo est la version numérique de la « Bible d’Ailefroide ».
Il présente 330 couennes réparties sur une quinzaine de falaises et 190 grandes voies, pour la plupart entièrement équipées.
Les falaises et grandes voies sont présentées sur photo avec des tracés précis.
Les grandes voies sont accompagnées d’une présentation et d’un petit commentaire longueur par longueur.
Les accès s’appuient sur des plans et des photos annotées. Impossible de se perdre, il ne reste que le plaisir.
Ce topo est réalisé par l’association Topos Cambon. Les bénéfices de la vente sont entièrement affectés à l’équipement et au rééquipement des sites de la vallée.
Pour tout savoir sur ce topo: LES PAGES INFO
Voir le contenu du TOPO NUMERIQUE
LE BRIANÇONNAIS
Grâce à un climat plutôt sec et ensoleillé (Briançon s’enorgueillit de plus de 300 jours de soleil par an), et des différences d’altitude importantes, on peut grimper toute l’année dans d’excellentes conditions.
Chaque vallée a son caillou, définissant son style d’escalade.
Ailefroide est célèbre pour ses dalles granitiques et ses grandes voies entièrement équipées dans un cadre haute montagne, La vallée de la Clarée, elle, offre de belles falaises sportives en calcaire parfait, dans un décor paisible et verdoyant.
Pour les amateurs de grands itinéraires, le secteur Montbrisson ( Tête d’Aval, Tenailles de Montbrisson…) ainsi que le massif des Cerces sont incontournables.
Plus haut, on franchit la frontière mal définie de l’alpinisme avec notamment les grandes classiques du massif des Ecrins.
Au-delà de l’escalade, le Briançonnais est aussi l’endroit idéal pour pratiquer les autres activités montagnes en fonction de la saison : Ski de randonnée, alpinisme, randonnée, via ferrata etc…
Alors, quand est-ce que vous déménagez ?
Jean-Michel Cambon, un acteur majeur de l’escalade dans la région.
Son parcours débute dans les années 70, résolument tourné vers les parois de haute-montagne du massif des Ecrins. Le temps passe et l’altitude baisse progressivement. Les années 90 et l’arrivée du perfo électrique marquent le départ d’une nouvelle quête : l’escalade pour tous, avec l’ouverture de voies parfaitement équipées et nettoyées, généralement de niveau modéré.
Outre ses innombrables ouvertures, il est aussi l’auteur d’une belle bibliothèque de topos parfaitement documentés et régulièrement mis à jour. Ce sont les fameux topos Oisans nouveau-Oisans sauvage (souvent appelés les topos Cambon), qui avec la multiplication des itinéraires, a fait des petits et se décline aujourd’hui en quatre tomes.
Plus que des topos, ces guides sont de vrais bouquins, bourrés d’anecdotes et de textes d’humeur à l’humour grinçant. Ode à l’amitié et à l’autodérision.
Le 12 mars 2020, la Mort et JMC se rencontent au coin d’une falaise du Drac.
Sa famille et ses amis ont pris la relève et perpétuent son œuvre d’ouvreur et d’auteur à travers les associations ONOS et Topos Cambon

LA VALLÉE D’AILEFROIDE

Le hameau d’Ailefroide, camp de base parfait
La vallée d’Ailefroide est une porte d’entrée du Parc National des Ecrins. C’est le point de départ de nombreuses courses d’alpinisme réputées (Barre et Dôme des Ecrins, traversée du Pelvoux etc…). Pour nous Ailefroide c’est surtout un Eden pour le grimpeur estival qui trouve ici falaises sportives et grandes voies à l’abri de la chaleur dans un cadre unique.
Le hameau se trouve à la confluence des vallées de Celse Nière et de Saint Pierre ce qui donne quatre orientations différentes, bien assez pour choisir à la carte entre ombre et soleil.
Coté hébergement, le camping municipal est LA solution (il est bien visible en bas de la photo).
L’emplacement est libre dans les grandes prairies qui bordent le torrent de Celse-Nière où dans la forêt voisine.
La tente ou le camping car posé, une vie paisible peut commencer car toutes les falaises (ou presque) sont accessibles à pied.
A l’heure de l’apéro, on refait la journée tout en commentant la prestation des cordées tardives dans La Fissure ou La Snoopy juste en face.
L’escalade à Ailefroide
En falaise ou en grande voie, la dalle granitique est le style largement prédominant.
Il faut saluer l’incessant travail mené par les guides locaux et une bande de passionnés. Ils rééquipement et entretiennent l’existant et dénichent régulièrement quelques nouveautés.
Merci à ces héros de l’ombre. Ils méritent tous une médaille… mais ils n’en veulent pas.
La falaise
Quelques 350 couennes se répartissent sur une quinzaine de sites disséminés autour du hameau d’Ailefroide. L’approche n’excède jamais 15 à 20 minutes.
On grimpe majoritairement sur de belles dalles de granite, forçant à une escalade technique. On trouve aussi quelques fissures et même des voies bien raides voire déversantes, surtout lorsqu’on monte dans les cotations, mais là encore la technique est de rigueur. Gros bourrins ou simple allergiques à la reptation, choisissez une autre destination … plutôt calcaire.
Coté difficulté, à part les très très bons (> 8b), tout le monde y trouve son compte, notamment les grimpeurs modestes et/ou peu musclés.


Les grandes voies
Le réel essor de l’escalade à Ailefroide est dû à Jean-Michel Cambon & Co dans les années 90. Armés du révolutionnaire perfo à accus, ils ouvrent dans les dalles compactes les belles et longues grandes voies parfaitement équipées qui font la réputation de la vallée. Les spits plantés, il faut peaufiner le boulot, brosser, racler, balayer, creuser, couper… car les profils couchés ont toujours favorisé les botanistes…
Vous l’aurez compris, là encore, l’escalade en dalle est prédominante même si la voie la plus connue du coin s’appelle la Fissure d’Ailefroide ! D’ailleurs, des fissures, on en trouve quelques-unes, de-ci de-là.
Coté cotation
Le 5c/6a oblig n’est pas une religion mais impose son hégémonie. Mystère de la géologie et hasard (pas sûr) du perçage, le nombre d’itinéraires en 5c ou 6a oblig est incroyable. Ça tombe bien, c’est dans ces cotations que se retrouvent une immense partie du peuple grimpant. On trouve aussi du plus dur et même quelques voies en TA ou en mixte.
Le bloc
Ailefroide est l’un des sites de bloc les plus importants de France.
On y trouve de tout, du niveau 3 jusqu’au 8B, et le nombre de passages recensés ne cesse d’augmenter grâce à l’énergie et à l’implication des grimpeurs locaux.
À noter : deux circuits enfants ont été récemment ouverts.
La plupart des blocs sont accessibles à pied depuis le camping. Certains demandent un peu plus de marche, en remontant le vallon vers le Pré de Madame Carle.
Les passages sont généralement techniques, sur réglettes, avec de nombreuses réceptions plutôt « confortables ».
Pour vous inspirer, voici les 10 blocs incontournables, selon Grimper magazine.


Les topos de bloc
Un topo très complet, édité en 2024, couvre les vallées d’Ailefroide et d’Entraygues. Il est disponible dans tous les magasins spécialisés du coin et sur internet.
Il existe aussi un topo partiel mis en ligne gratuitement par Nicolas Bergasse sur le site de l’association ONOS : ICI.
Et la page Fesse bouc Ailefroide Bouldering pour l’actu et bien plus.
Quand grimper à Ailefroide ?
Ailefroide est situé à 1500m d’altitude et la route menant au hameau depuis le village de Pelvoux est fermée en hiver. Elle ouvre généralement mi-avril, en fonction des conditions.
L’escalade est alors agréable sur les versants ensoleillés, libres de neige. mais à cette époque il y a plus de skieurs que de grimpeurs.
L’été, en fonction des températures, on choisit entre ombre et soleil grâce aux multiples orientations.
L’arrière-saison est particulièrement agréable, avec un calme retrouvé et de belles journées « tièdes ». En revanche l’ensoleillement est moindre car l’astre radiant (c’est beau comme du Baudelaire !) joue à cache-cache avec les hauts sommets environnants.
A cette saison il faut aussi partager certains terrains avec les chasseurs.
L’hiver, c’est un peu moins agréable. Voir la photo.

Ça s’est passé à Ailefroide…
Voie Les Prédateurs, 300m, 5c oblig.
Une voie hestétique et variée du secteur Palavar.
La Fissure d’Ailefroide. Une grande classique qui ne représente pas du tout le style local: C’est du TA et de la cheminée!!!
Un épisode de Hidden Gems. Seb Bouin grimpe Crotte de Geek (9a) au mur déversant de Fesse bouc.
Une bande de potes grimpent les blocs d’Ailefroide. Ambiance détendue, camping, bouffe, apéro… mais surtout escalade.
Pour grimper un peu plus loin…mais pas trop loin
Voici quelques topos numériques pour grimper dans les régions alentour.
Tous les topos disponibles sur l’application OmegaRoc sont visibles ici: Les topos OmegaRoc
Remerciements:
Merci à Rogier Van Rijn, Arthur Delicque et Blandine Reynaud d’avoir accepté que nous utilisions leurs photos pour illustrer cette page.